Ceci est son souffle
2023-2024
collaboration artistique
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collaboration artistique *
« L’installation se compose comme une image invitant les visiteurs à une expérience à la fois haptique et olfactive. Plongés dans la pénombre, les visiteurs rencontrent les traces d'une enquête sur les pistes d'un souffle : l'inspiration et l'expiration d'un Plateosaure. Associant l'art contemporain à la paléontologie, la botanique à la recomposition d'une odeur, ce projet, élaboré dans un protocole interdisciplinaire, propose une rencontre avec l'animal du Trias par la puissance de son souffle. Cette expérience nous invite à porter notre attention sur l'air que nous respirons, qui nous traverse et ressort transformé de nos corps, participant à la composition d'une atmosphère commune, constituée par la respiration d’humains et d’autres qu’humains, depuis les temps lointains du Trias, voire même au-delà. » Anaïs Tondeur
Contexte : invitation à concevoir la partie olfactive de l’installation d’Anaïs Tondeur pour l’exposition temporaire Platéosaure, ceci est un dinosaure présentée au Muséum d’Histoire naturelle de Neuchâtel (CH)
Co-création avec : Anaïs Tondeur, artiste plasticienne
Contribution de : Grégoire Bosset assisté de Dimitri Siig (développement et réalisation), Aurèle Louis (composition sonore), Roland Salesse (neurobiologie de l’olfaction, INRA), Marc Higgin (anthropologue, CRESSON, CNRS)
Le Prix Expo 2024 a été décerné au Muséum d’histoire naturelle de la Ville de Neuchâtel.
Platéosaure. Crédits : MNHN
Macérats de pin, fougères et prêle. Crédits : Sarah Adatte
Processus de reconstitution de l'odeur. Crédits : Carole Calvez
Processus de reconstitution de l'odeur. Crédits : Carole Calvez
Projet Platéosaure. Crédits : Carole Calvez et Anaïs Tondeur
Vue de l'installation. Crédits : Anaïs Tondeur
Reconstitution de l’odeur centrale de l’installation, l’haleine du Platéosaure, comprenant :
la macération de plusieurs semaines des prêles et des fougères, plantes proches de celles dont se nourrissait l’animal
l’évaluation au nez et développement de la première formule de parfum d’après les notes olfactives des macérats évoquant le citron confit, la peau de poisson, le champignon ou encore la térébenthine
Autres missions réalisées :
création de 2 odeurs supplémentaires (terreuse et herbacée)
réalisation d’un cahier des charges de la scénographie
étude de la perception des odeurs dans l’espace : détermination du matériel, des dispositifs de diffusion et des emplacements réflexion sur la maîtrise spatiale du souffle et de l’haleine diffusés
Description de l’installation olfactive :
Dans une pièce sombre, sans cartel annonçant l’effluve, le visiteur était préparé à percevoir une odeur faible avec la mise en place d’un rideau olfactif disposé à l’entrée de la salle servant de premier signal odorant, celui de la terre. Une très légère odeur herbacée flottait ensuite dans l’espace, disparaissant au moment du souffle pour réapparaître par la suite. Une brume figurait le souffle et la perception de l’haleine. L’objectif était de tromper le cerveau du visiteur pour garantir une expérience réussie.